Alibaba ferme son laboratoire dédié à l’informatique quantique

Alibaba ferme son laboratoire dédié à l’informatique quantique

Le géant chinois du commerce en ligne n’a pas expliqué les raisons de cette fermeture, qui intervient dix jours après l’abandon de l’introduction en Bourse de sa division cloud.

Après l’abandon du projet de scission et d’introduction en Bourse de son activité cloud, Alibaba continue de restructurer cette division. Lundi 27 novembre, le géant chinois du commerce en ligne a annoncé qu’il allait fermer son laboratoire dédié à l’informatique quantique, dont les équipements vont être donnés à une université de Hangzhou.

Alibaba n’a pas expliqué les raisons de cette fermeture, ni confirmé le nombre de chercheurs concernés. Selon la presse chinoise, le laboratoire employait une trentaine de personnes, dont une partie pourrait être recrutée par l’université qui a récupéré les équipements.

L’arrêt des investissements dans le quantique intervient dix jours après l’abandon d’un projet d’introduction en Bourse de la division cloud, dans le cadre d’une scission de la société en six entités. Alibaba avait justifié cette décision surprise par l’incertitude créée par l’entrée en vigueur de nouvelles restrictions américaines sur l’exportation de puces vers la Chine. Dans la foulée, ses dirigeants avaient annoncé une nouvelle organisation interne.

Alibaba a lancé sa plateforme de cloud en 2010, suivant la voie ouverte par Amazon. La société a beaucoup investi pour développer son infrastructure et son offre. Ses efforts lui ont permis de capter une part de marché de 40% en Chine. Elle est aussi bien implantée dans les autres pays asiatiques, sauf au Japon. Mais demeure un acteur mineur en Europe et aux États-Unis.

Surtout, ses profits se sont fait attendre pendant dix ans. Et ils restent encore assez faibles : seulement 2,3 milliard de yuans (295 millions d’euros) au cours du premier semestre de son exercice débuté en avril. En outre, la division cloud a connu un très net ralentissement de la croissance de son chiffre d’affaires, pénalisée notamment par la concurrence grandissante de Huawei et de China Mobile.